Rentrée scolaire, cuvée 2012

Je vais être très originale, quoiqu’un peu à la bourre. Je vais vous parler de la rentrée de mes loulous.



Je me suis tâtée (façon de parler) pour publier un billet sur la rentrée scolaire des enfants mais je me suis ravisée. Un blog de maman qui ne parle pas de la rentrée scolaire, c’est un peu comme si Mickael Vendetta avait un cerveau : difficile à imaginer.

Je m’exécute donc.

L’originalité, chez moi, c’est que la rentrée c’était lundi, école privée oblige. Nous nous trouvons donc d’entrée de jeu en configuration normale, ce qui plaira à ce cher François, avec une semaine d’école de 4 jours.

J’aurais pourtant bien aimé que le jour de la rentrée tombe un mardi ou un jeudi, histoire d’écourter un peu la semaine. Car cette année, la source de stress, c’est la rentrée en Petite Section de maternelle de la princesse.

Je fais une parenthèse au passage, parce que je me souviens vous avoir laissé sur un suspense insoutenable au mois de juillet : la princesse sera-t-elle propre à temps pour la rentrée ? Hé bien j’ai l’immense plaisir de vous annoncer que la princesse est non seulement propre le jour mais aussi la nuit. Standing ovation please.

Le déclic s’est produit fin juillet, peu de temps avant de quitter sa nounou. Un jour, elle s'est décidé : peut-être s'est-elle dit que l'heure était venue, on ne saura jamais. Je ne vous raconte pas ma joie quand elle a « réussi », selon son expression, à faire pipi et caca dans les toilettes. Ce que c’est que d’être mère tout de même : finir en transe devant une crotte dans une cuvette de WC.

Nous avons donc pu envisager sereinement la rentrée scolaire : je compatis au passage pour toutes celles et ceux qui en ont ch… cet été avec la propreté, si je puis dire. Courage : on n’a encore jamais vu d’adolescent avec une Pampers, il y a donc de l’espoir.

Mon grand a fait sa rentrée en premier. Il a retrouvé son école et la plupart de ses copains de l’année dernière dans sa classe, ce qui était à mon avis l’une de ses préoccupations principales.

Le soir du premier jour, il n’a pas manqué de me faire remarquer « qu’il avait pris son plateau à la cantine sans le faire tomber » parce que : « maintenant, maman, je suis en CP, alors… ». Un frisson de terreur me parcours l’échine à la seule représentation de mon grand, surnommé non sans raison Pierre Richard, à la cantine avec son plateau dans les mains. Il faut que j’apprenne à me détendre.

Sa maitresse m’a aussi l’air d’être plutôt gentille. Affaire à suivre…

La princesse a fait sa rentrée la deuxième. Les portes de l’école se sont ouvertes avec 5 bonnes minutes de retard, ne faisant qu’ajouter au stress et à l’agitation des enfants présents. La rentrée et le premier jour se sont apparemment passés sans pleurs.

C’était sans compter sur le deuxième effet kiss cool.

Imaginez une dizaine de gamins qui pleurent bruyamment et réclament leur « maaaaanmaaaaaaaan » dans un sanglot déchirant, l’un d’entre eux ayant dû finir par avoir la serrure de la porte d’entrée décalquée sur le front à force d’être resté appuyé dessus à hurler. Ambiance du deuxième jour d’école.

Ça n’a pas loupé : la princesse a pleuré, après s’être aperçue que je m’apprêtais à partir travailler, mère indigne que je suis. Je n’ai pas eu le culot de filer en douce, j’ai pô pleuré (non, c’est vrai, rien, quechi, nada), je lui ai déposé un dernier bisou et un « A ce soir, tu vas bien t’amuser, tu verras ! » et je suis partie, histoire d’aller me reposer un peu les oreilles.

Aujourd’hui, c’est la trêve du mercredi. Temps mort.

Mais demain ça recommence. 

Les pleurs, les enfants arrachés à leurs parents dans un hurlement déchirant, les serrures décalquées sur le front. Et ces cœurs de parents déchirés, qui partent bosser le cœur lourd comme le porte-monnaie de Liliane Bettencourt, avec une tête de déterré pour certains, le mascara échoué sur la joue ou la mèche de cheveu encore gluante de morve.

J’appréhende le moment où je vais devoir quitter la princesse demain matin. Je sais que mon cœur de mère va se fendiller un peu plus. Mais je vais tenir, il le faut car se montrer faible, ce n’est pas lui rendre service. Je sais aussi qu’elle est forte et qu’elle va « réussir ». Je sais aussi que le temps arrange toujours bien les choses.

Et en attendant, bien sûr, il y a Quiès.



Commentaires

  1. J'aime bien , l'an prochain pour mes deux garçons ce sera aussi le CP pour l'un et la première année de maternelle pour le petit.
    Mon dernier va à la crèche mais c'est un déchirement chaque matin, il commence par bouder en voiture, sanglotter quand je lui mets ses chaussons et hurler quand je le laisse. Il va à la crèche depuis ses 4 mois, mais c'est la première fois qu'il réagit comme cela ( cela dure depuis la fin de nos vacances) c'est dur :(. Espérons que l'an prochain, la première rentrée se passera bien .

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  2. C'est toujours difficile de les voir pleurer... Je verrais bien demain, deuxième jour d'école^^ Et merci pour ma puce ;)

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