Mes dernières lectures #12


Si je n'ai pas été très assidue ces derniers temps sur le blog, je n'ai pour autant pas trouvé le temps long. Bien au contraire. J'ai lu pas mal de livres empruntés à la bibliothèque du coin, j'ai donc de quoi dire ici en matière de lecture.

D'ailleurs, ceux qui connaissent bien mes goûts en matière de bouquins remarqueront un intrus parmi les 4 livres ci-dessous. Devinez lequel...




"La maison d'à côté" de Lisa Gardner
"Un fait divers dans une banlieue résidentielle de Boston passionne les médias. Sandra Jones, jeune maîtresse d'école et mère modèle, a disparu. Seul témoin : sa petite fille de 4 ans. Suspect n°1 : son mari Jason. Dès que l'inspectrice D.D. Warren pénètre chez les Jones, elle sent que quelque chose cloche : les réticences de Jason à répondre à ses questions, son peu d'empressement à savoir ce qui a bien pu arriver à son épouse "chérie" ... Tente-t-il de brouiller les pistes ou cherche-t-il à protéger sa fille, à se cacher ? Mais de qui ?"
J'aime beaucoup Lisa Gardner, même si ses romans sont assez inégaux : il faudra d'ailleurs que je vous parle des autres livres que j'ai déjà lus de cet auteur pour illustrer mon propos.

"La maison d'à côté" fait ainsi partie des romans policiers que je qualifierais de moyen : ce n'est pas mon préféré chez elle et ce n'est pas, et de loin, le plus prenant que j'ai lu.

En le lisant, j'ai d'ailleurs eu l'impression que l'auteur n'exploitait pas à fond son idée de départ, comme si elle avait perdu le fil de l'intrigue qu'elle souhaitait retranscrire en cours de route. C'est un peu dommage et, en termes de rythme, j'ai eu l'impression d'attendre the rebondissement tout au long de ma lecture. Ce dernier est forcément un peu retombé comme un soufflé à la fin, à force d'être attendu : j'ai eu également l'impression d'une fin un peu convenue, prévisible, bref, loin de ce que l'histoire pouvait laisser présager.

Oui, décidément, il faudra que je vous parle des autres romans policiers que j'ai lus de cet auteur, il ne faudrait pas que je vous gâche l'envie de lire ses bouquins car vous passeriez vraiment à côté d'un bon moment. Je prends note de vous parler notamment très bientôt de "Famille parfaite", que j'ai trouvé excellent.


"La mémoire des embruns" de Karen Viggers

Le voilà, l'intrus (vous l'aviez trouvé ?). Comme vous pouvez le voir, j'essaie de varier un peu mes lectures et de ne pas lire que des romans bourrés de psychopathes et de gens démembrés. Je me suis donc laissée tenter par un roman de type sentimental.

C'est ainsi que "La mémoire des embruns" m'a fait de l'œil dans le rayon, confortée dans mon choix par les critiques positives que j'ai lues à son sujet par la suite, avant de m'y attaquer.
"Mary est âgée, sa santé se dégrade. Elle décide de passer ses derniers jours à Bruny, île de Tasmanie balayée par les vents où elle a vécu ses plus belles années auprès de son mari, le gardien du phare. Les retrouvailles avec la terre aimée prennent des allures de pèlerinage. Entre souvenirs et regrets, Mary retourne sur les lieux de son ancienne vie pour tenter de réparer ses erreurs. Entourée de Tom, le seul de ses enfants à comprendre sa démarche, un homme solitaire depuis son retour d'Antarctique et le divorce qui l'a détruit, elle veut trouver la paix avant de mourir. Mais le secret qui l'a hantée durant des décennies menace d'être révélé et de mettre en péril son fragile équilibre."
Je ne vais pas y aller par 4 chemins : je me suis drôlement emmerdée en lisant ce bouquin. Je m'attendais à une histoire bien moins convenue que celle-ci : l'histoire de la vieille dame qui tait sa liaison d'un soir avec un amour d'enfance et la vérité quant à l'enfant qu'elle a eu avec lui, c'est très éculé. Mais bon : pourquoi pas. Je suis désolée au passage de vous ruiner le suspense quant à l'histoire mais sachez que je crois vous avoir épargné de longues heures d'ennui à lire ce bouquin.

Car le pire ici, c'est le rythme du récit, complètement plombé par des descriptions interminables, notamment des races d'oiseau que l'on trouve en Tasmanie et dont Tom, l'un des personnages, est pris de passion. J'ai eu souvent l'impression de lire un bouquin d'ornithologie.

Je vous passe également l'ambiance particulière que crée la fascination de Tom pour l'Antarctique et qui à mon sens alourdit encore le récit, s'il en était besoin, puisqu'elle est source de nouvelles descriptions, même si je ne suis pas la dernière à apprécier les récits de voyages.

Je ne pense pas poursuivre avec Karen Viggers, son style est un peu trop "contemplatif" pour moi.


"Une putain d'histoire" de Bernard Minier

J'ai bien souvent entendu parler de Bernard Minier avant de commencer à m'intéresser à son oeuvre : je me suis notamment laissée dire que l'adaptation de "Glacé", l'un de ses romans que je m'apprête d'ailleurs à lire très prochainement, était bien loin de valoir le roman. Ça ne m'étonne pas à vrai dire : sauf exception, je préfère de loin m'intéresser au bouquin plutôt qu'à l'adaptation télévisée, qui s'avère toujours décevante car on ne peut pas tout retranscrire à l'écran, surtout si celle-ci est censée passer sur TF1, avec ses sempiternels comédiens (la Chauvin et sa bouche de palmipède, Lorie et son charisme d'huître, Laurent Ournac et son humour à 2 balles et j'en passe).

Alors, quand j'ai vu qu'"Une putain d'histoire" était en rayon à la bibliothèque, je me suis quasiment jetée dessus : c'était l'occasion de faire connaissance avec cet auteur à succès.
"Au commencement était la peur. Hors des flots déchaînés, une main tendue vers le ciel. Un pont de bateau qui tangue, la pluie qui s'’abat, et la nuit… Le début d’'une « putain d’'histoire ». Une histoire d'’amour et de peur, de bruit et de fureur. L’histoire d'Henry, 17 ans, que le meurtre de sa petite amie plonge dans l’'enfer du soupçon. Sur son île, Glass Island, battue par les vents, cernée par la brume 360 jours par an et uniquement accessible par ferry, tout le monde connaît tout le monde, jusqu’'au plus noir de ses secrets. Ou du moins le croit-on."
Ce livre fait plus de 500 pages, ce qui est plutôt rare chez un polar : voilà encore de quoi accroître ma curiosité. J'ai beaucoup aimé le ton du récit, à la première personne, adopté par certains auteurs, notamment Joël Dicker, qui consiste à littéralement s'adresser à son lecteur comme si on racontait une histoire à un copain. J'apprécie beaucoup ce ton de confidence, qui a l'avantage de vous plonger tout de suite dans l'histoire : au bout de 30 pages, j'étais d'ailleurs déjà bien accro à l'histoire.

Beaucoup de personnages émaillent le récit mais, contrairement à ce qui arrive parfois avec certains auteurs, à aucun moment, on n'est perdu. J'ai trouvé d'ailleurs que la description de chaque personnage par l'auteur les rendait presque vivants : je me suis facilement représenté chacun d'entre eux mentalement.

Quant à l'histoire, malgré quelques longueurs vers la fin, je peux vous dire qu'elle va vous retourner comme une crêpe : le dénouement est tout à fait imprévisible et les amateurs de romans policiers seront servis.

J'ai hâte de m'attaquer à "Glacé", emprunté il y a quelques jours à la bibliothèque du coin. Aucun doute : Bernard Minier vient s'ajouter à ma liste d'auteurs préférés.


"Tu me manques" d'Harlan Coben

Quoi de mieux qu'un on bon petit Harlan Coben pour passer un bon moment ? Je connais cet auteur depuis longtemps et j'ai plaisir à me plonger dans ses romans régulièrement : ce sont des valeurs sûres pour moi et le dernier que j'ai découvert de lui, "Tu me manques", ne fait pas exception.
"Dix-huit ans que Kat a perdu son père, flic abattu dans une rue de New York. Et que son petit ami, Jeff, l'a quittée sans explication. Aujourd'hui, Kat est flic à son tour. Toujours célibataire. Sa meilleure amie l'inscrit sur un site de rencontres. Là, un visage. Le sien. Jeff, son premier amour. Un contact. Froid. Étrange. Le doute s'installe. Qui est-il ? Et puis, cet adolescent aux révélations troublantes. Pour Kat, c'est le début de l'enquête la plus effroyable, la plus sordide, la plus risquée de sa carrière. Des femmes piégées sur le net ; un tueur sadique en liberté ; des événements sanglants déterrés du passé. Les mensonges qui nous lient peuvent-ils aussi nous tuer ?"
Voilà l'un des rares romans policiers qui m'ait tenue en haleine jusqu'à sa toute fin. Nous avons là toutefois une histoire bien gore : reste à espérer qu'elle ne s'inspire pas de faits réels parce que toutes ces personnes enfermées vivantes et nues dans des boîtes pendant plusieurs jours, ça fait froid dans le dos...

L'un des meilleurs romans de l'auteur pour moi, avec "Ne le dis à personne" qui, pour le coup, a bénéficié d'une bonne adaptation sur écran. Je compte bien continuer mes lectures de cet auteur, mon avis le concernant étant toujours aussi positif. 


Comme d'habitude, si vous avez des lectures à me suggérer, n'hésitez pas à me laisser un commentaire : je suis toujours preneur de bonnes références !



Commentaires

  1. Moi aussi j'ai lu Tu me manques, j'adore Harlan Coben !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi aussi, j'emprunte régulièrement ses livres à la bibliothèque.

      Supprimer
  2. J'ai lu La maison d'à côté et La mémoire des embruns et mes avis rejoignent les tiens :) De bonnes idées de départ, mais un traitement peu convaincant. Dommage !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La maison d'à côté est le roman policier que j'ai le moins aimé de Lisa Gardner, les autres m'ont beaucoup plu : tu me fais penser qu'il faut absolument que je vous parle de mon préféré.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Mes billets qui vous plaisent bien :

"A qui sait attendre, le temps ouvre ses portes" - proverbe chinois (et radin)

Rubrique nécrologique de juin