Mes dernières lectures #10



J'attendais de terminer un 4ème livre pour vous livrer mon compte-rendu de lecture du mois : du coup, si tout va bien, avec la nécro à venir, vous aurez deux billets à lire cette semaine pour compenser mon silence bien involontaire de ces derniers jours.
 
Dans cette sélection, il y a du bon, du qui fait du bien, du passable et de l'excellent. De quoi faire, dans tous les cas.




"Les Anges de New York" de R. J. Ellory

Maintenant que vous connaissez mon goût prononcé pour les romans policiers de R.J. Ellory, vous ne serez pas étonnés de constater que j'ai enchaîné deux de ses bouquins à la suite. Pourtant, Les Anges de New York m'a semblé moins addictifs que Vendetta et Les Anonymes, deux livres que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher. Du coup, j'hésite à emprunter un autre de ses livres : je crois que je vais laisser passer un peu de temps avant de revenir à cet auteur. 
"Frank Parish, inspecteur au NYPD, a des difficultés relationnelles. Avec sa femme, avec sa fille, avec sa hiérarchie. C'est un homme perdu, qui n'a jamais vraiment résolu ses problèmes avec son père, mort assassiné en 1992 après avoir été une figure légendaire des Anges de New York, ces flics d'élite qui, dans les années 1980, ont nettoyé Manhattan de la pègre et des gangs. Alors qu'il vient de perdre son partenaire et qu'il est l'objet d'une enquête des affaires internes, Frank s'obstine, au prix de sa carrière et de son équilibre mental, à creuser une affaire apparemment banale, la mort d'une adolescente. Persuadé que celle-ci a été la victime d'un tueur en série qui sévit dans l'ombre depuis longtemps, il essaie obstinément de trouver un lien entre plusieurs meurtres irrésolus. Mais, ayant perdu la confiance de tous, son entêtement ne fait qu'ajouter à un passif déjà lourd. Contraint de consulter une psychothérapeute, Frank va lui livrer l'histoire de son père et des Anges de New York, une histoire bien différente de la légende communément admise. Mais il y a des secrets qui, pour le bien de tous, gagneraient à rester enterrés."
Ce que j'aime chez R.J. Ellory, c'est sa capacité à nous faire apprécier des personnages noirs, un peu alcoolo en général, toujours cabossés par la vie mais foncièrement humains néanmoins. C'est le cas de Franck Parish, un type usé par son boulot mais chez qui j'admire la grande conscience professionnelle : un truc qui se perd de nos jours.

Ce livre, même s'il n'est pas mon préféré, offre quand même une sacrée montée d'adrénaline à la fin du récit, bien qu'il demeure moins entraînant que les deux précédents livres que j'ai lus de cet auteur.


"Les Noëls blancs" de Christian Signol

Après tous ces romans policiers, j'avais besoin de faire une pause et de prendre un bon bol d'air : quoi de mieux qu'un petit tour en Auvergne pour respirer ?
"C'est une saga du siècle. C'est aussi l'épopée de trois enfants. Deux frères et une sœur issus d'une famille de paysans, les Barthélemy. Des gens de peu. Simples, honnêtes, courageux. À la mort des parents, les enfants doivent affronter la vie, ses petites joies comme ses grandes vacheries. Le destin va les séparer, puis les réunir. Entre temps, ils auront traversé le siècle. Et un monde sera mort : celui de leur jeunesse..."
Il y a bien longtemps que Christian Signol fait partie de mes auteurs préférés : je l'ai découvert il y a plus de 20 ans maintenant avec sa saga Des grives aux loups, que j'ai véritablement dévorée (et que je vous conseille).

Me replonger dans son univers qui fait la part belle à notre chère nature m'a fait l'effet d'un véritable bain de jouvence, dans la France de mes aïeux. C'est là que l'on se rend compte de l'extraordinaire chemin technologique parcouru depuis le début du XXème siècle, en suivant la vie d'une famille de 3 enfants qui, tous, vont être marqués par le destin et par les événements de ce siècle, les deux guerres tout particulièrement.

Voilà donc un roman qui fait du bien au mental et qui dépayse : c'est un retour aux racines et un rappel des vraies valeurs de la vie. Je vous le conseille si vous aimez ce genre de littérature : sur le même créneau, il y a Marie-Bernadette Dupuy que j'aime beaucoup lire aussi.


"Personnes disparues" de Patricia MacDonald

J'ai poursuivi mon retour dans le temps avec ce roman policier d'un auteur dont je n'avais encore jamais lu aucun roman, même si sa réputation m'était venue aux oreilles. L'occasion s'étant présentée, j'ai emprunté ce roman à la bibliothèque du coin.
"Comment expliquer la disparition de Justin, six mois, et de sa baby-sitter de quinze ans ? Aucune trace, pas de demande de rançon. A Taylorsville, on ne manque pas de coupables tout désignés, objets de haines diverses : cette Ellen, dépressive depuis la mort de son enfant en bas âge, ou ce prof de lycée déjà inculpé de harcèlement sexuel envers une mineure... "
Il faut que je vous précise qu'adolescente, j'étais une très grande fan de Mary Higgins Clark dont je possède une collection impressionnante de bouquins. Bon, aujourd'hui, j'avoue être beaucoup moins attirée par cet auteur, peut-être parce que le "canevas" de l'histoire est toujours à peu près le même et que, quoiqu'il arrive, l'histoire finit toujours bien.

J'ai un peu retrouvé le ton de Mary Higgins Clark chez Patricia MacDonald mais ce n'est pas ce qui m'a gêné le plus : le pire, c'est l'invraisemblance du récit avec certaines réactions des personnages carrément incroyables. Par exemple, le cas de la nana qui se rend compte qu'elle a sous les yeux un bébé disparu, recherché par tout le canton mais qui choisit de fermer les yeux et qui n'appelle même pas la police pour signaler ses doutes : gné ? Ce passage m'a gâché mon plaisir car ce n'est pas très sérieux. Déjà que j'avais du mal avec le récit très ambiance "années 1990"...

J'ai terminé ce bouquin mais je m'en tiendrai là avec cet auteur... d'autant plus que le livre que j'ai lu ensuite était vraiment burné. J'y viens.



"L'invisible" de Robert Pobi

Avant d'emprunter ce livre, je ne connaissais pas cet auteur : son nom et ce roman figurait parmi les meilleures ventes de la Fnac, c'est pourquoi je l'ai découvert. Bien m'en a pris.
"Montauk, Nouvelle-Angleterre. Jack Cole revient pour la première fois depuis près de trente ans dans la maison où il a grandi. Son père, Jacob Coleridge, un peintre reconnu et célébré dans tout le pays à l’égal de Jackson Pollock, y vit reclus depuis des années, souffrant de la maladie d’Alzheimer. Son état a récemment empiré et une crise de démence l’a conduit à l’hôpital. Si ses jours ne sont pas en danger, ses moments de lucidité sont rares. Jack, qui a le corps entièrement tatoué d’un chant de L’Enfer de Dante, souvenir d’une jeunesse perturbée, est lui aussi un artiste en son genre. Travaillant en indépendant pour le FBI, il possède un don unique pour lire les scènes de crime et entrer dans l’esprit des psychopathes. Alors qu’un terrible ouragan s’approche des côtes, Dan Hauser, le shérif de la ville, profite de la présence de Jack pour lui demander de l’aider à résoudre un double assassinat, celui d’une femme et d’un enfant dont on ignore les identités. Devant la méthode employée par le tueur, Jack ne peut s’empêcher de faire le lien avec un autre crime, jamais résolu, le meurtre de sa mère lorsqu’il avait 12 ans. Alors que le village est bientôt coupé du monde par la tempête, les meurtres se succèdent et Jack est bientôt convaincu que son père connaît l’identité de l’assassin."
Si tu aimes Maxime Chattam, tu vas adorer Robert Pobi : je l'ai trouvé bien pire, d'ailleurs avec lui, tout le monde vomit à tour de bras, je te préviens. Pourtant, Chattam m'avait déjà bien flanqué les jetons avec sa Conjuration primitive l'an dernier... mais je ne m'attendais pas à ce que L'invisible fasse encore plus sanglant

J'ai adoré ce bouquin, qui m'a tenu en haleine jusqu'au bout, malgré un passage moins rythmé au milieu du récit. Pour changer, je me suis fait avoir comme un bleu par l'auteur et n'ai absolument pas soupçonné ne serait-ce qu'un bout de la clé de l'histoire avant la fin du bouquin et pourtant, comme souvent, tous les indices me crevaient les yeux depuis le départ.

Le style de l'auteur est affirmé, le déroulement de l'intrigue très bien maîtrisé, tout comme la psychologie des personnages. Je ne te parle même pas du suspense et des rebondissements, le récit est tellement bien construit que c'est un vrai bonheur de tomber de l'armoire à la fin du bouquin.

Mais je n'en dirais pas plus... Je n'attends qu'une chose maintenant : lire un second bouquin de cet auteur. C'est mon coup de cœur du mois, aucun doute, mais à réserver aux estomacs bien accrochés toutefois...



Commentaires

  1. Ah les Noëls blancs, un super souvenir de lecture !

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    1. Je suis à la recherche de la suite mais je ne suis pas sûre qu'elle se trouve à la bibliothèque du coin.

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  2. Wahou, impressionnée par ton rythme de lecture. J'aime bien lire des romans policiers aussi. En ce moment je lis Un employé modèle de Paul Cleave.

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    1. Je lis pas mal en ce moment, c'est vrai, mais ça dépend aussi de la qualité du livre. Je ne connais pas Paul Cleave, je prends note.

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  3. je comprends ce que tu veux dire avec P. Mac Donald : dans le dernier MAry H Clark,"une boite à musique", je suis totalement perdue côté finances 2millions pour refaire une déco d'appart) malgré le côté attachant des personnages.
    J'ai noté plusieurs de tes recommandations (Pobil, Ellory) et grâce à toi, malgré le jour férié, je me souviens de poster ma lecture sur vendredilecture de fbk

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    1. J'ai moins accroché avec le second Pobi que j'ai lu, "Les innocents", dont j'ai pratiquement deviné la fin mais qui reste tout de même très chouette à lire. Concernant Ellory, tous ses livres ne se valent pas, mes préférés demeurant de loin "Vendetta" et "Les anonymes", même si j'ai apprécié plus récemment "Les 9 cercles". Il faudra que je vous en parle d'ailleurs ici. Bon week-end !

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