Ce sont des Saints, heureusement



Ce matin, comme beaucoup d’autres personnes j’en suis sûre, j’ai le moral dans les Bensimon. Nous avons repris le chemin du travail - et de l’école pour les loulous – après 5 jours de repos.

Et du repos, nous en avons eu. Un peu trop même à mon goût. Je vous plante le décor : 5 jours de grisaille et de flotte, avec une moyenne de températures de 10°C et un vent à décorner Anne Sinclair quasi non-stop. Si nous étions au mois de septembre ou d’octobre, cela ne me gênerait pas plus que ça, puisque quelque part, ce serait un temps normal, seulement voilà, nous sommes au mois de mai, presque déjà à la moitié d’ailleurs.

Les vieux - enfin les plus vieux que moi, si, si, il y en a, ils n’ont pas tous disparu avec les dinosaures - ont une explication à ce temps pourri : les 11, 12 et 13 mai, ce sont les Saints de glace. Tous les ans, on nous la sert, celle-là. Et le pire dans tout ça, c’est que les vieux ont raison. Chaque année, à la même époque, nous nous coltinons ce temps pourave au possible, à cause de ces trois-là :


On leur donnerait le Bon Dieu sans confession...
(photo : Herboristerie de Bleunwenn)

Alors j’ai une suggestion à faire à ce cher François H., qui parait-il cherche des idées pour meubler sa deuxième année de quinquennat : pourquoi ne pas déplacer le jour de l’Ascension, qui nous vaut chaque année plusieurs jours de glandouille quasi-obligatoire - puisque la plupart des écoles font le pont, ce qui nous oblige donc à poser un jour de congé pour garder notre progéniture - au mois de juin, à un moment donc où il y a beaucoup plus de chances, météorologiquement parlant, qu’il fasse beau ? C’est pas une idée qui serait populaire, ça (pour changer) ?

Je suggèrerais également à notre cher François de prendre cette décision sans attendre, dans les jours qui viennent, histoire de battre le fer quand il est chaud, pour éviter l’amnésie collective qui a tendance à nous toucher lorsqu’il s’agit de politique et donc, de profiter de l’instant où on se souvient encore de ces 5 longs jours que nous avons passés, enfermés avec notre progéniture, un peu comme dans Secret Story, le trash en moins - parce que niveau cul, c’est tout de même un peu le désert : avec des nains qui tournent en rond toute la journée dans la maison et qui donc s’endorment tard et se réveillent tôt, trop tôt, il faut être réactifs et savoir saisir l’instant X….

Comme vous pouvez vous en douter, à la lecture de ces quelques lignes, mon état mental en a pris un sérieux coup pendant ce long week-end.

Inutile de vous dire que l’odeur de la pâte à modeler me file la gerbe, que j’ai bien laissé un ou deux dixièmes par oreille après chaque course-poursuite dans la maison, à grands renforts de hurlements, et que ma gorge connait un peu de repos bien mérité depuis ce matin, après m’être égosillée par d’innombrables « range tes jouets », « mouche ton nez », « rend-lui son jouet », « arrêtez de vous chamailler ! » et « arrête de regarder la télé et mange ! » que j’ai dû beugler des dizaines de fois en quelques jours.

Bref, ces 5 derniers jours passés à huis clos avec les loulous furent psychologiquement difficiles. Quand je pense que je dois ce merveilleux week-end à des Saints, c’est un coup à ne plus jamais mettre les pieds dans une église… 

Une petite pensée et beaucoup de courage à tous ceux dans l’est de la France qui ont passé ce week-end les pieds dans l’eau…


Commentaires

  1. Bien vrai ça!! On a ressorti les cirés et les vêtements chauds !!!!
    Très chouette ton blog

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  2. J'adore ! (Mais je confirme ce we a l'air de t'avoir drôlement atteinte ;p)

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  3. Je vois que nous avons passé les même 5 derniers jours, ouf je ne suis pas seule !! Et moi aussi, ce matin, j'ai trouvé très difficile le retour au boulot ce matin (enfin surtout le fait de sortir de sous la couette)Allez que la force sois avec nous !!

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    1. On est un paquet à s'être bien fait "suer" apparemment, si j'en crois quelques collègues...

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  4. D'accord avec toi, car le changement c'était pour maintenant, vaux mieux ne pas attendre l'an prochain quoi !

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    1. Enfin, pas trop de changement quand même : comme on dit, on sait ce que l'on a, pas ce que l'on aura !

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