Inhumains
J’ai longtemps hésité avant d’aborder ce genre de sujet dans
un billet. Je fais partie de ceux qui recherchent un peu d’évasion sur la
blogosphère, qui lisent des billets pour se changer les idées, pour partager
quelques astuces ou quelques bons mots, bref, qui cherchent à passer un peu de
bon temps quand ils surfent sur Internet.
Et ce billet n'entre pas dans ce cadre-là.
Et ce billet n'entre pas dans ce cadre-là.
Vous avez peut-être lu ou entendu ce qu’a subi une petite
fille prénommée Marina, décédée sous les coups et le traitement inhumain que
ses parents lui ont fait subir pendant des années, dans la plus complète
indifférence de son entourage et surtout, des autorités.
J’ai eu beaucoup de peine – le mot est bien choisi – pour
pouvoir lire cet article-là jusqu’au bout (attention : c'est émotionnellement très difficile à lire, personnellement, cela m'a beaucoup choquée). J'ai d'ailleurs également beaucoup de mal à écrire cet article : les touches du clavier ne frappent pas assez vite pour exprimer toute ma colère.
Au-delà du fait que rien n'ai été fait pour sauver Marina de son calvaire et lui éviter le pire – c’est aujourd’hui à la
Justice de trancher et de punir les coupables, tout ce que je pourrais dire ici
ne servirait à rien – je m’interroge sur la personnalité et la santé mentale de
ces deux individus que sont les géniteurs de Marina.
Je vais adopter le mot « individus » pour désigner
ces personnes car le mot « parents » ne peut vraisemblablement pas
s’appliquer ici. Il y a en effet une dimension affective dans le mot
« parents » dont ils sont visiblement dénués. Ils sont d’ailleurs
bien pires que les animaux parce que les bêtes ont un instinct de protection
vis-à-vis de leur progéniture qu’ils n’ont même pas.
J’ai beau faire preuve de toute l’empathie dont je suis
capable, je me demande comment il est humainement possible de battre à mort un
enfant ou de lui faire subir des sévices moraux ou corporels. Je me demande ce
que l’on peut avoir dans le crâne et quelle haine peut être à l’origine d’un
tel déchainement de violence.
Pire, en lisant le récit de ce que ces individus
ont infligé à cette pauvre enfant, que je ne reprendrai pas ici mais dont je
vous invite à consulter la short list sur l'article de presse cité plus
haut et que même le journaliste avoue avoir eu du mal à retranscrire, je me demande d’où
ils tirent une pareille imagination. J’en suis même au point de m’interroger à savoir
si ces individus sont moralement et psychiquement conçus comme la majorité
d’entre nous.
Ce billet n’est vraiment pas joyeux, je m’en rends compte,
mais j’avais besoin d’évacuer toute ma haine et tout mon mépris pour ces
individus. Mettre tout mon dégoût par écrit m’a fait du bien et quelque part
c’est un peu une façon d’attirer l’attention sur les milliers de Marina encore
en vie et qu’on pourrait peut-être encore sauver, pour le peu que l’on regarde
un peu plus attentivement autour de nous et que l’on s’intéresse intelligemment,
c’est-à-dire sans voyeurisme malsain, à la vie de nos voisins. Cette histoire
m’a choquée mais aujourd’hui, j’ai pris conscience qu’il est parfois important
de lever les yeux de son propre nombril. J’en tire une leçon.
Je souhaite vivement aujourd’hui que la Justice fasse correctement son travail et qu’elle
condamne très sévèrement ces deux individus… même si nous savons tous par expérience
que ce n’est pas malheureusement gagné.
Je
n’aimerais pas être à la place des personnes qui ont à juger une telle
affaire et qui n’en ressortiront de toute façon pas indemnes. Je ne voudrais
pas non plus être à la place de celles et ceux qui savaient mais qui n’ont rien
fait ou tout du moins rien tenté pour aider Marina : à leur place, je ne sais pas si je pourrais encore me regarder dans une glace.
Là où elle se trouve aujourd’hui, Marina ne souffre plus…
mais j’ai la rage quand je pense à ce qu’elle dû endurer… et à tout ce que
les autres endurent encore.
Billet actualisé - et malheureusement d'actualité - le 27 septembre 2013.
A la suite de ton article, j'ai lu ceux que tu mets en lien... les larmes sont venues. Je ne comprends pas !
RépondreSupprimerComment peut-on faire ça ?
La lecture et les images qu'elles évoquent sont insoutenables, en effet.
SupprimerMarina n'est malheureusement pas la seule. Je suis malade, écoeurée, bouleversée à chaque fois (et il y en a trop) qu'un enfant est martyrisé. Ici en Belgique, on a encore eu le cas récemment avec le monstre qui a découpé sa fille de 4 ans en morceaux et placé les restes dans son congélateur. Et l'an dernier, en France, le petit garçon dans la machine à lessiver... Et j'en passe....
RépondreSupprimerCes gens me dégoûtent au plus haut point.
Mais c'est parce que la justice est trop laxiste qu'il y a tant d'histoires de ce genre, si les sanctions étaient plus sévères, plus radicales, il y aurait certainement moins de petits bouts qui meurent sous la torture. Mais POURQUOI NE DONNENT ILS PAS LEUR ENFANT, ou ne les abandonnent-ils pas dans des associations plutôt que de les battre?
Je terminerai par ceci quitte à passer pour une extrémiste (mais je n'ai absolument aucune compassion pour ces gens-là) : Quand je pense qu'on fait des tests sur de pauvres animaux, qui eux, sont innocents. On les remplacerait bien par tous ces monstres sans coeur et sans pitié.
Je te laisse, je vais vômir ma rage.
Ps : Tu l'auras compris, ce sujet engendre chez moi une haine incontrôlable.
J'ai lu les articles que j'ai cités hier matin et je les ai fait lire également à une amie : cela nous a complètement retournées. Ces gens sont des monstres.
SupprimerAu fait, selon une étude psychologique établie dans l'école des enfants suite au décès de la petite Diana (dont je te parle plus haut), les enfants posent de nouvelles questions du genre "Maman, tu me tueras un jour?". Comment rassurer un enfant dans de telles conditions?
RépondreSupprimerQuelque part, c'est bien que les enfants aient conscience que ce genre de personnage existe, si ça leur permet de s'en protéger.
SupprimerEffectivement, mais ça soulève aussi d'autres questions : L'enfant se sent-il encore protégé, même sous l'aile de ses parents? (ou a-t-il une inquiétude latente?)
SupprimerSoit...je suis partie pour des heures avec un tel sujet
Mon coeur de maman se serre en pensant à ce qu'a subi Marina, quand je ferme les yeux je vois, j'imagine ces horribles scènes insoutenables. Comment, mais comment peut on faire ça à son enfant, les larmes coulent..... Et malheureusement il y a d'autres enfants qui vivent ce calvaire et je suis scandalisée
RépondreSupprimerHello,
RépondreSupprimerJe comprends que tu aies eu besoin d'écrire ce que tu ressentais, écrire ça permet d'évacuer un peu.
J'ai lu plusieurs livres de témoignages d'enfants maltraités et à chaque fois la même question : comment c'est possible ?
Mais sans aller jusque-là, je suis toujours interloquée quand j'entends comment certains parents parlent à leurs enfants. Faire des enfants ce n'est pas obligatoire, je ne comprends ceux qui en font alors qu'ils sont incapables de les aimer et de les éduquer correctement...
Comme dirait Coluche : "On dirait qu'ils ont des enfants parce qu'ils ne peuvent pas avoir de chien"...
SupprimerBonjour!
RépondreSupprimerCette petite fille est décédée a quelques pas de chez moi... J'en suis toute retournée des que j’entends ce prénom (en ce moment...) C'est horrible tout bonnement! Je suis dégoutée de voir ce que l'on peut faire à un enfant!
Paix a son âme...
bonjour,
RépondreSupprimerje suis caremment ecoeuré quand je lis des histoires sordides de la sorte.pere de 3 enfants (garçons) que j'adore,j'ai un mal fou à imaginer ces gens en train de la torturer.et tant de négligence,personne n'a pu la sauver!!!!
nous avons avec ma femme esperer avoir une fille ,quand je vois la vie de cette gamine ,je suis effondré.
Marina,repose en paix boutchou!!!!!!!!!!
Le verdict est tombé : seulement 30 ans...
RépondreSupprimerCette petite est décédée non loin de chez moi ( 30km ) c'est atroce, comment peut on faire une chose pareil :( !
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