Mes dernières lectures #11


Ces derniers jours, je suis vraiment allée de surprise en surprise en termes de lectures : là où je pensais prendre mon pied, je me suis ennuyée ferme et vice-versa. Comme quoi, il ne faut jamais se fier à la rumeur et toujours se faire sa propre opinion. A méditer dimanche prochain ;-)




"L'effet papillon" de Jussi Adler-Olsen

J'ai lu beaucoup d'avis positifs sur les livres de Jussi Adler-Olsen et ses personnages récurrents : une brigade d'enquêteurs spécialisée dans les cold case, pour moi qui ai quasiment vu tous les épisodes de la série du même nom, une touche d'humour, un gros pavé à lire... Toutes les conditions étaient réunies pour que ce bouquin me plaise.
"Marco, un adolescent de quinze ans, a passé toute sa vie au sein d'une bande de jeunes voleurs exploités par son oncle Zola. Un jour, alors qu'il essaie de sortir de la clandestinité, il découvre le cadavre d'un homme, lié à des affaires de corruption internationale, dans le bois derrière les maisons de son ancien clan, et doit fuir, poursuivi par son oncle qui veut le faire taire. Parallèlement, l'enquête du Département V sur la disparition d'un officier danois, piétine. Du moins, jusqu'à ce que Carl Mørck ne découvre qu'un jeune voleur, Marco, pourrait avoir des informations pour résoudre ce cold case."
Sauf que pas du tout. Dès les premières pages, je me suis bien emmerdée : je me suis même demandée si j'allais continuer ma lecture. Et puis, avec l'humour danois, sincèrement, j'ai méga du mal : ça a le même effet sur moi qu'une blague de Fillon. 

J'ai trouvé que le récit traînait en longueur, avec notamment une course-poursuite interminable de plusieurs dizaines de pages. L'intrigue m'a semblée originale, certes, mais tout de même un peu invraisemblable et j'ai eu du mal à m'y intéresser.




"Noire était la nuit" de Lisa Jackson

Je l'avoue, j'ai hésité avant d'emprunter ce livre à la bibliothèque : je l'ai même reposé sur l'étagère... avant de le reprendre en main. La raison : la mention "éditions Harlequin" sur la couverture : je crois que le sketch de Dany Boon avec Saaaandy m'a traumatisée ;-)
"Le jour de son quinzième anniversaire, à La Nouvelle-Orléans, Abby Chastain a vu sa mère se jeter par la fenêtre de l'hôpital psychiatrique Notre-Dame-des-Vertus où celle-ci vivait enfermée, victime d'hallucinations. Et personne n'a jamais su quelle terrifiante vision avait bien pu pousser Faith Chastain à commettre l'irréparable. Vingt ans plus tard, Abby est encore hantée par le souvenir de cette tragédie. L'hôpital, désormais abandonné, est promis à la destruction. Mais Abby pressent qu'il n'a pas révélé tous ses secrets."
Il est clair que le style Harlequin est reconnaissable entre tous : ici, les personnages principaux ont toujours le feu au cul, jusqu'à l'inspecteur de police qui, avec 4 macchabées au compteur, ne peut s'empêcher de transgresser le règlement pour aller tremper sa nouille. 

Il n'empêche... j'ai bien aimé l'intrigue. C'est bien construit, rythmé, avec du suspense et une histoire qui tient la route. Et finalement, leur deux corps nus qui s'agitent, c'est divertissant. Contre toute attente, j'ai donc bien aimé ce bouquin.


"Un coeur sombre" de R.J. Ellory

Si je te dis que j'ai encore une fois grave kiffé ce roman policier de R.J. Ellory, seras-tu étonné, me connaissant ? Décidément, cet auteur fait vraiment partie de mes préférés : j'aime la noirceur qui caractérise ses personnages et qui les rend tellement vrais.
"Combien de temps peut-on échapper à sa conscience ? Sous sa façade respectable, Vincent Madigan, mauvais mari et mauvais père, est un homme que ses démons ont entraîné dans une spirale infernale. Aujourd’hui, il a touché le fond, et la grosse somme d’argent qu’il doit à Sandià, le roi de la pègre d’East Harlem, risque de compromettre son identité officielle, voire de lui coûter la vie. Il n’a plus le choix, il doit cette fois franchir la ligne jaune et monter un gros coup pour pouvoir prendre un nouveau départ. Il décide donc de braquer 400 000 dollars dans une des planques de Sandià. Mais les choses tournent très mal, il doit se débarrasser de ses complices, et un enfant est blessé lors d’échanges de tirs. Comble de malchance, le NYPD confie l’enquête à la dernière personne qu’il aurait souhaité. Rongé par l’angoisse et la culpabilité, Madigan va s’engager sur la dernière voie qu’il lui reste : celle d’une impossible rédemption."
Au bout d'une cinquantaine de pages, tu te demandes comment toute cette histoire va finir ! Mais dès le départ, de toute façon, tu sens que c'est mal barré. Il y a tellement de mensonges, de violence, de dégoût, de lassitude et de résignation dans cette histoire, tout est tellement gris, que rien ne peut finalement être positif là-dedans. Et pourtant, il y a toujours une étoile qui brille quelque part dans le ciel. Oui, ça s'appelle un réverbère : j'essayais d'être un peu poétique, c'est foutu.

Ce roman n'est néanmoins pas mon préféré chez R.J. Ellory, cela reste pour l'instant "Les assassins", mais si tu aimes les polars bien noirs, réalistes, écrits par quelqu'un qui sait parler à son lecteur, le faire vibrer, le faire réfléchir et s'interroger sur sa propre existence, tu devrais adorer ce bouquin. Comme moi.



"Une vraie famille" de Valentin Musso

Je connaissais Guillaume Musso, maintenant je connais aussi Valentin Musso. Et je regrette bien de ne pas l'avoir découvert avant. 
"Il s'appelle Ludovic, c'est du moins le prénom qu'il a donné. Un jeune homme simple et sans histoires. En apparence. Les Vasseur, un couple de Parisiens retirés dans leur résidence secondaire en Bretagne à la suite d'un drame personnel, l'engagent pour quelques travaux de jardinage. Le mystérieux garçon sait rapidement se rendre indispensable et s'installe dans leur vie. Quand les Vasseur commencent à se poser des questions et à regretter de lui avoir ouvert leur porte, il est déjà trop tard. Mais ce qu'ils ignorent, c'est que leur cauchemar n'a pas encore commencé. Car la véritable menace qui pèse sur leur maison n'est pas du tout celle qu'ils croyaient."
Voilà une histoire qui semble simple au premier abord. Et pourtant : dois-je te ressortir mon couplet sur les apparences ? Car, ici, au bout d'une centaine de pages à peu près, à la fin de la première partie, l'auteur prend son lecteur totalement à revers (mais pas tout à fait au sens d'Harlequin, néanmoins) : résultat, il m'a fait complétement douter en multipliant les rebondissements.

Ce livre est très bien construit, l'intrigue est efficace : je l'ai plié en deux jours. Là, au moins, je ne me suis pas ennuyée. Voilà un auteur dont je vais m'intéresser de près à l’œuvre, c'est sûr.

Pour les semaines à venir, j'ai déjà fait le plein de Bussi (les derniers que je n'ai pas encore lus, snif), tu vas donc en entendre parler dans les mois qui viennent. Et, bien entendu, si tu as des bouquins à me conseiller, je veux bien que tu me laisses les références en commentaire...

Sur ce bonnes vacances, enfin ce qu'il en reste (veinards, va).

Commentaires

  1. J'ai bien envie de lire les deux derniers, faut que je rajoute ça à ma wishlist !

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    1. Je veux bien ton avis quand tu les auras lus... Belle soirée à toi !

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  2. je ne crois pas que je lirai noire était la nuit, mais tes critiques sont appréciables en plus de la couverture, pour ne pas se fourvoyer quand on a peu de temps pour lire.
    Et évidemment, ces analyses prennent beaucoup de temps, j'hésite à m'y colleter et ai toujours beaucoup de retard sur les photos que je prends exprès pour le blog
    MAis c'est un exercice qui nous garde intellectuellement vivace, à mon avis, au regard de tous ces actes répétitifs du quotidien;
    même si on ne poste pas régulièrement.
    Chez moi les blogonautes commentent surtout les ouvrages....
    Tiens, du coup je m'abonne...grâce à mary "des fourmis dans les doigts"

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    1. Je commence à suivre quelques blogueurs littéraires, j'avoue que je me suis vraiment reprise de passion pour la lecture depuis un an et demi. Toutefois, je vais tâcher de ne pas parler que de mes lectures sur le blog, histoire de varier les plaisirs !

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