Nous avons testé : acheter une voiture neuve (et c’est pas gagné…)



L’oursin du portemonnaie est sur des charbons ardents ces derniers temps : en effet, nous avons décidé de rajeunir la Maserati et nous avons commencé à démarcher les concessionnaires.

Vous imaginez bien que nous ne cherchons pas une Ferrari : juste une voiture sympa, de préférence jolie, pratique à garer, qui puisse nous accueillir confortablement tous les quatre ainsi que nos baise-en-ville bourrés à mort, caractéristiques de notre transhumance annuelle (ou presque) au bord de la mer.

Cette chariotte aura également la lourde tâche de ravitailler la cambuse de quelques packs d’eau, de lait et autres rouleaux de PQ conditionnés par 48 voire - encore mieux - par 96, au hasard d’une bonne promo, et ce, de façon hebdomadaire (et là, pas de « ou presque »… malheureusement).

Pour avoir un choix aussi large que possible, nous ne nous sommes arrêtés sur aucune marque en particulier, juste sur une certaine taille de véhicule et surtout un budget que nous ne serions pas raisonnables de dépasser.

Nous avons visité notre premier concessionnaire la semaine dernière… et nous avons emmené les loulous. Oui, nous aimons vivre dangereusement. Et puis, pour accélérer une négociation commerciale qui pourrait traîner en longueur et éventuellement forcer un peu à la révision du prix à la baisse, leur capacité naturelle à mettre de l’ambiance pourrait toujours être utile, le cas échéant.

J’exagère : en réalité, ils ont été plutôt sages, si ce n’est leur obstination à tester l'un après l'autre les banquettes arrière des voitures et de conclure l’essai par un « Ouais, j’aime bien ». Il faut tout de même avouer que la présence d’un espace jeux vidéo nous a beaucoup aidés : pas sûr que nous ayons cette chance à chaque fois.

Notre entretien chez ce premier concessionnaire s’est bien passé, l’offre de reprise qu’il nous a proposée étant assez intéressante. Pour autant, je ne pense pas que nous donnions suite : pour vous donner une image, disons que le modèle proposé revient à mouvoir une carrosserie de tracteur avec un moteur de 103. J’exagère à peine. Par chez moi, on appelle ça un « veau ».

C’est dommage car le modèle nous plaisait bien et nous avions eu une scène très intéressante par rapport à la couleur éventuelle de la chariotte. Vous savez, on dit que c’est la femme qui choisit ; alors quand le moment est arrivé et que le vendeur m'a posé directement la question, je lui ai répondu : « Quelle est la couleur la moins chère ? » L'oursin était tout ouï. Le vendeur m’a répondu : « Blanc ». Alors, j’ai rétorqué aussitôt : « Alors, blanc » et j’ai ajouté : « Vous savez, la couleur m’importe peu, personnellement : quand je suis au volant, je ne la vois pas ». Il a semblé très surpris : il faut croire que je suis une des rares personnes à penser ça. Enfin,  peu importe : next, donc.

Pour notre deuxième action de prospection, j’étais seule avec Papa est occupé. Heureusement quelque part : il n’y avait pas de jeux vidéo dans la concession cette fois. L’entretien s’est moins bien passé, le vendeur étant convaincu, on ne sait pour quelle raison, que nous allions faire affaire avec lui, j’imagine parce que nous possédons déjà une voiture de cette marque. Que nenni, d’autant plus avec une offre de reprise à ras des pâquerettes.

Nous avons à peine vu la voiture, d’ailleurs, il a fallu réclamer pour prendre le temps de s’asseoir au volant : apparemment le vendeur aime plutôt prendre le temps de montrer comment faire coulisser la tablette du coffre. C’est semble-t-il un argument de vente majeur. Pour ma part, je suis persuadée qu’il y a des trucs plus sympas à faire coulisser mais bon.

Il était tellement persuadé qu’il allait reprendre notre Maserati qu’il a immédiatement vérifié la disponibilité en stock du modèle visé, pas alerté du tout par nos mines déconfites, et a finalement conclu par un « Nous devrions pouvoir faire quelque chose de votre voiture ». A ce moment-là, je lui ai lancé un regard qu’il a bien fait d’éviter.

Je ne vous parle pas de son humour à deux balles, ni du défilé digne d’un mannequin Herta de sa collègue féminine, boudinée dans une robe un peu trop juste pour sa carrure, perchée sur des pompes dignes de la gay pride et dont la traversée du garage a laissé l'assistance rêveuse… Apparemment, dans ce garage et au vu des caractéristiques des moteurs qui nous ont été présentés, quand on parle de « veau », on ne parle pas des véhicules.

Devant une offre de reprise aussi mince, nous avons donc rebroussé chemin avec cette même Maserati, que nous avons retrouvé le volant sali et collant et les sièges déréglés, la faute au mécano venu estimer le montant de la reprise, pour achever de faire bonne impression sur le client.

Nous n’avons pas encore eu le loisir de continuer notre prospection mais cela devrait se poursuivre dans les prochains jours, enfin si tout va bien : affaire à suivre, donc… Oui, promis, je vous raconterai.


Pour me faire pardonner, si jamais un veau passe par ici et parce que j'aime beaucoup les bêtes, voici une jolie photo

Commentaires

  1. Si je peux te donner un tuyau, c'est de passer par un mandataire auto pour avoir des réducs allant jusqu'à 40% ! Et certains reprennent les véhicules. Il y a Elite Auto, Aramis Auto etc. Nous on a économisé 13500€ sur l'achat de notre Grand Espace IV (et dedans tu peux stocker des tonnes de rouleaux de PQ) !

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    1. Oh, merci pour le tuyau, je ne connaissais pas du tout ! Je vais y faire un tour tout de suite pour vérifier que le véhicule qui nous fait de l’œil ne serait pas moins cher là-bas (inconcevable pour l'oursin !)

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  2. Eh ben, bon courage alors !
    Perso on a une Ford familiale et c'est vraiment tout confort !

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    1. Nous avons fini par trouver notre bonheur, ça y est ! Mais ce n'est pas une Ford....

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