Le coup du Camélia



Et voilà, je me suis encore fait avoir. Et ce, pour la 3ème année consécutive tout de même. TF1 a beau nous programmer ça à point d’heure, avec le replay, j’ai du mal à ne pas tomber dessus.


Hé oui, hier soir, alors que j’avais prévu de mater Masterchef, je me suis laissée embarquer à regarder la 3ème saison de Baby Boom.

  
J’avais résisté quasiment une semaine sans être tentée de la regarder, malgré les commentaires que j’avais pu lire par ci par là sur Facebook, et me voilà qui craque lamentablement à 3 mètres du pot de sangria qu’affectionne tant Bigard.


Et comme vous le lisez, puisque ce billet est le second que je publie concernant cette émission (souvenez-vous, l’année dernière à peu près à la même époque), ce premier opus m’a marquée.

Car cette année, ils ont vraiment fait très fort, et ce, dès le premier épisode : je ne comprends d’ailleurs pas comment ce programme n’est pas encore sponsorisé par Kleenex.

Figurez-vous qu’ils nous ont trouvé plus efficace que le bébé que l’on accouche en catastrophe : en 2013, Baby Boom nous a présenté Camélia (si tu n’as pas vu l’épisode, ça ne te dis rien ; si tu l’as vu, tu brais peut-être encore).


Camélia, c’est un bébé né sous X. On voit naître cette petite fille sous le regard des caméras et, tout au long de l’épisode, on assiste aux soins et à la tendresse bien méritée que lui prodigue l’équipe de la maternité. Pour bien t'enfoncer, on a droit aussi à la retransmission des conversations des puéricultrices et des sages-femmes sur l’avenir de cette petite fille, sur le fait qu’ayant été abandonnée par sa mère à la naissance, elle se trouve comme déracinée.

On te dit aussi que la petite fille va peut-être rester aux bons soins du personnel de la maternité pendant plusieurs mois, le temps de décider de son avenir. Çà, c'est le coup de grâce.

Pour vous donner une idée du niveau d’humidité lacrymale, rien que de prononcer le prénom « Camélia », tu sais que tu peux attraper le paquet de mouchoirs.


Heureusement, il y aussi ce couple que l’on suit en même temps, qui a bien du mal à accorder ses violons et qui dédramatise du coup l’émission : on passe du rire aux larmes en moins de temps qu’il n’en faut à François pour nous inventer une nouvelle taxe !


Non, là, je dis bravo. Car le sujet est sensible et donne à réfléchir, quel que soit son vécu sur la question et même si on n’en arrive toujours à la finalité à dire : il y a du pour (le bébé va faire le bonheur d’une famille, qui va le rendre très heureux, du moins je l’espère) et il y a du contre (ce bébé ne connaitra jamais sa vraie mère et sera peut-être toujours en quête de sa véritable identité).


Après un premier épisode aussi humide et difficile, humainement et sensiblement parlant, tu pourrais te dire : « C’est bon, je ne regarde plus l’émission, j’ai la tronche de Jeanne Moreau et des yeux de lapin russe ». Alors, pour que l’audience ne se fasse pas la malle le coup d’après, au moment du générique de fin, tu as un petit bandeau qui passe, qui t’apprend que 4 jours après la fin du tournage, la mère de la petite Camélia a changé d’avis et a repris sa fille. Sur sa lancée, elle l’a même rebaptisée : exit Camélia. 


Là, tu ressens un soulagement incroyable. Et tu n’as du coup plus d’excuses pour ne pas regarder le second épisode : tout est bien qui finit bien, le bébé a retrouvé sa mère, qui n’est plus cette grosse truie violette (oui, j'ai révisé mon Bigard) que tous les spectateurs se sont mis à détester sans même l’avoir jamais vue. Moi je dis : champion du monde.


Néanmoins, si tu es un peu déprimé, je te conseille plutôt de regarder Masterchef.


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