Je fais de mon mieux

Quand je suis tombée enceinte de mon premier enfant, ce fut un peu comme si je me lançais dans l’inconnu. Je ne m'étais jamais occupée d'un bébé, je n'en avais même jamais tenu dans mes bras. Mais je désirais cet enfant et malgré tout, je ne manquais pas de confiance en moi, je me disais qu’il fallait de toute façon que j’y arrive et que la nature étant bien faite, les gestes justes allaient venir d’eux-mêmes. L’instinct maternel allait me guider, c’était évident.

Les premiers mois ont passé, bientôt les premières années déjà : j'ai toujours suivi mon instinct et je crois que cela m'a plutôt bien réussi.

Et puis, l’anniversaire des 2 ans est arrivé et là, il y a eu comme une interférence sur la ligne, comme un bug…. Mes convictions et mon assurance ont été mises à mal car je me suis trouvé devant ce que j’ai appris à nommer plus tard le "terrible two".

J’ai mis du temps à mettre des mots sur ce phénomène car c’en est un. En l’espace de quelques semaines, votre bébé potelé devient un petit enfant. Il parle, il exprime ses désirs et ses besoins mais surtout, il s’oppose à ses parents. Et ça, c’est dur à avaler. Surtout le petit sourire narquois qui accompagne le non catégorique.

Je n’y étais pas préparée, je ne m’y attendais pas, même si je me doutais que la période des grands apprentissages allait certainement être un peu rock’n’roll.

J’ai mis du temps à comprendre, à trouver comment faire face à ce comportement. J’ai même pensé que le problème venait de moi, que je m’y prenais mal pour l’aider à devenir plus grand... jusqu’à ce que je comprenne que tous les enfants passaient par cette étape vers l’âge de 2 ans.

Quelque part ça m’a bien soulagée. C’est à ce moment-là que je me suis dit que de toute façon, la meilleure des choses à faire, la plus évidente et la plus naturelle, c’était de faire de mon mieux, de m’en tenir à faire ce que je pouvais, ce qui me semblait bien, en acceptant de faire des erreurs parce que je ne suis qu’humaine après tout. 

Aussi, quand mon deuxième enfant est arrivé à l’âge choupi des deux ans, j’ai décidé de laisser venir et de prendre la phase d’opposition comme elle venait. Et elle est venue...nous sommes même en plein dedans.

Alors j'essaie de ne pas contrarier ma fille, de ne pas la braquer, de m’énerver le moins possible et quand c’est vraiment difficile, quand Maurice pousse le bouchon un peu loin, je la gronde et je la punis parce qu’il faut tout de même lui donner des limites, ça aussi c’est mon rôle de mère. Mais j’essaie de garder mon calme parce que je sais qu’il ne sert à rien de me faire un ulcère, c’est une mauvaise période à passer, c’est une phase d’apprentissage nécessaire et ce n'est pas une étape facile pour elle non plus je pense…

J’essaie de voir le bon côté des choses : elle n’est plus un bébé, elle s’affirme, elle se forge sa personnalité et c’est la normalité. Après tout, je l’ai attendu ce passage où elle ne serait plus tout à fait un bébé, j’ai voulu qu’elle grandisse parce que c’est notre rôle de parents d’aider nos enfants à aller de l’avant, à devenir grand. 

J’ai lu quelque part que la crise des deux ans était comparable à une crise d’adolescence. C’est vrai que dans 10 ans d’ici on va remettre ça et que le "terrible two", à côté, c’est peanuts… Mais, d’ici là, j’ai bien l’intention de profiter de la période intermédiaire.

Commentaires

  1. Coucou!VA jeter un oeil:http://mamanblogue.over-blog.com/article-message-d-espoir-face-a-l-opposition-des-momes-101124989-comments.html#anchorComment. J'ai pas de solutions, mais une fille de 2 ans et demi qui m'en apprend un peu tous les jours, et une seule chose à retenir (comme tu le dis): patience, ca passe!)Sinon, très bonne émission des maternelles la semaine dernière sur le sujet, avec des petits "trucs" pour limiter les colères, à regarder en replay! Bon courgae à bientôt!

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    1. J'ai lu cet article, je crois que nous en tirons les mêmes conclusions : on doit être dans le vrai...

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  2. Ralàlà...les 2 ans... C'est vrai que c'est rock'n roll, tout est prétexte à piquer une colère.
    Courage, car moi finalement, je suis nostalgique de quand ils étaient tout petits, et ça me manque (même ces colères ! Je dois être maso !!! lol)

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    1. Non, tu n'es pas maso, rassures-toi : quelque part, je n'ai pas hâte qu'elle grandisse trop vite...

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  3. perso,ma 2ème fille a commencé à s'affirmer vers 15 mois,je lui ai donc depuis ce moment intégré la punition au coin.Et elle y va!!
    elle ne parle pas encore ( 19 mois) mais comprend tres bien le truc! Ayant une grande ( 3 ans) soeur,elle a du comprendre vite.

    Depuis elle s'est calmé,je la canalise mais je sais qu'elle a besoin de s'affirmer,c'est normal apres tout ce n'est pas une poupée!

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  4. Comme je te comprends! Ma grande a maintenant un peu plus de trois et nous avons laissé derrière nous cette période délicate du terrible two. Je me prépare maintenant à vivre cela à nouveau avec la deuxième qui a seulement 16 mois mais qui est loin d'être en retard!

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    1. J'ai connu ça 2 fois moi aussi, la deuxième fois on relativise, tu verras !

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  5. C'est très bien résumé et bien écrit.
    Mon Loulou a 21 mois. Il est encore facile et docile, mais je sais que ces jours de bonheurs sont comptés et que bientôt ça va être l'horreur...Allez, haut les coeurs !, ils finissent tous par en sortir !

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  6. Bizarrement, ce n'est pas la pire période chez nous. C'est une période un peu fatigante mais pas dans l'opposition. Pour moi, le pire question opposition était entre 6 et 7 avec Septpommes et 3 et 4 avec Miette. Nouvelle étape à l'école + nouveau bébé dans le ventre de maman = j'ai douillé comme si j'affrontais une bande d'ados.
    Et tu sais quoi ? J'ai l'impression que nous ne sommes pas au bout de nos peines ;-)

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  7. Il y a plein d'astuces pour passer cette période dans le livre de Filliozat j'ai tout essayé. Elle a aussi un point de vue rassurant en parlant de période d'autonomie plutôt que de période d'opposition, parce que l'enfant n'agit pas contre ses parents, il demande juste de faire d'avantage de choix. Il y a plusieurs articles sur ce livre sur le blog des vendredis intellos

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